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unbowen unbent unbroken messages : 122 pseudo : volantis avatar : alicia vikander crédits : milles rêves comptes : only her | Dim 8 Jan - 1:06 | J'espère que le modèle des formulaires administratifs te plaît parce que je suis plutôt vraiment beaucoup content de ce à quoi il ressemble |
| | | messages : 86 | Dim 8 Jan - 3:52 | je dois avouer que pour le coup, je suis complètement fan aussi |
| | | unbowen unbent unbroken messages : 122 pseudo : volantis avatar : alicia vikander crédits : milles rêves comptes : only her | Dim 8 Jan - 12:06 | Ah c'est vraiment cool ça |
| | | unbowen unbent unbroken messages : 122 pseudo : volantis avatar : alicia vikander crédits : milles rêves comptes : only her | Dim 8 Jan - 20:19 | Je sais pas toi mais moi je m'autorise à prendre un dc dès l'ouverture! |
| | | messages : 86 | | | | unbowen unbent unbroken messages : 122 pseudo : volantis avatar : alicia vikander crédits : milles rêves comptes : only her | Dim 8 Jan - 20:26 | Ahaha, bah je sais que je suis comme toi et comme j'ai déjà deux idées je prefère me dire que je m'autorises les deux et que j'arrête d'y penser plutôt qu'autre chose |
| | | messages : 86 | Dim 8 Jan - 20:27 | pas fou, pas fou |
| | | unbowen unbent unbroken messages : 122 pseudo : volantis avatar : alicia vikander crédits : milles rêves comptes : only her | Dim 8 Jan - 21:16 | J'ai finalement une idée pour ce qui est des autres familles pures, on pourrait dire que pour les élèves, on ne peut jouer que des familles présentées mais que le personnel de poudlard peut très bien être un potter ou un lestrange genre |
| | | messages : 86 | | | | unbowen unbent unbroken messages : 122 pseudo : volantis avatar : alicia vikander crédits : milles rêves comptes : only her | Dim 8 Jan - 21:46 | Après j'ai pas l'ambition de faire un énorme forum et vu qu'on a quand même 13 familles et 25 branches, j'pense qu'en y ajoutant du personnel, y'a moyen que chacun soit heureux quand même! j'pense qu'on va créer un énorme univers entre les familles, les maisons, les reliques, les traditions, les lieux inédits pour en plus rajouter des groupes, je pense que baser sur le maisons c'est très bien non? |
| | | messages : 86 | Dim 8 Jan - 21:53 | t'as pas tort enfin par contre, j'imagine que d'autres familles auraient des élèves en tant que pnj ? enfin, parce que 25 branches, disons qu'ils ont en moyenne 4 ans, il me semble que 100 élèves, ce soit très peu, malgré tout ce qui a changé mais du coup, en disant que d'autres familles auraient aussi des élèves à Poudlard, sans que les enfants ne soient jouable, ça me semble un peu plus crédible
je suis tout à fait d'accord pour les maisons du coup, c'est ce que je me disais aussi donc |
| | | unbowen unbent unbroken messages : 122 pseudo : volantis avatar : alicia vikander crédits : milles rêves comptes : only her | Dim 8 Jan - 21:57 | Ah oui oui c'est ce que je voulais dire hein! Désolé si je me suis mal exprimé Ok faisons comme ça du coup! |
| | | messages : 86 | Dim 8 Jan - 22:02 | super alors, ça me va parfaitement |
| | | unbowen unbent unbroken messages : 122 pseudo : volantis avatar : alicia vikander crédits : milles rêves comptes : only her | Mar 10 Jan - 20:24 | Désolé de pas être repassé mais j'étais claqué hier et j'ai bac blanc dans exactement une semaine donc je serais peut-être un peu moins là ce week-end mais juste je te dis que je finis les annexes avant de continuer le design et les codes |
| | | messages : 86 | | | | unbowen unbent unbroken messages : 122 pseudo : volantis avatar : alicia vikander crédits : milles rêves comptes : only her | Mer 11 Jan - 21:46 | Merci beaucoup Pas de soucis je comprends aussi! Ouaip mais je sais pas si finalement je vais pas changer le header je m'en suis déjà lassé |
| | | messages : 86 | | | | unbowen unbent unbroken messages : 122 pseudo : volantis avatar : alicia vikander crédits : milles rêves comptes : only her | Sam 14 Jan - 13:11 | Non, je vais essayer de pas y penser et ça devrait le faire jusqu'à l'ouverture |
| | | messages : 86 | Sam 14 Jan - 13:55 | d'accord |
| | | unbowen unbent unbroken messages : 122 pseudo : volantis avatar : alicia vikander crédits : milles rêves comptes : only her | Dim 15 Jan - 13:04 | - RedDragon a écrit:
- Hey :laa:
J'ai découvert ton projet dans la section et j'ai adoré. L'idée de changer le background depuis l'époque des fondateurs est une idée vraiment énorme :laa: Et en plus y'a des dragons :pastouche: Du coup c'est vrai que je ne peux pas vraiment résister à l'idée de postuler si la recherche de staff est toujours d'actualité. :laa:
Je m'appelle Yoann même si on me connait plus sous le pseudo de RedDragon sur la toile. J'ai vingt-deux ans. Concernant les forums que j'ai administré, j'ai été admin de Fraternities (pas la dernière version, celle d'avant), j'ai aidé à la création de Born To Be A Walker aussi. J'ai même fait un passage éclair (le forum ayant fermé) sur Vulnera Samento.
Je suis plutôt orienté "rédaction" dans la construction. Voici quelques exemples d'écrits passés (bien que je RP à la deuxième personne du singulier)
Histoire d'un perso :
- Spoiler:
La pluie. Partout de l’eau. Sur les toits, de vastes salves, dans les rues bondées, des flaques piétinées. De partout sortent des courants. Battant le pavé, les gouttes claquent, et l’acide qui s’en dégage délivre dans l’air l’odeur moribonde du « mouillé ». C’est affreux à supporter pour ceux qui n’aiment point l’odeur des inondations. Depuis le matin, les averses venues des cieux n’ont pas stoppé. Elles se déversent, insensibles aux gens qui en dessous luttent pour éviter la froideur qu’elles possèdent. Des cirés jaunes se distinguent çà et là, d’autres plus malins ont des parapluies d’un rouge flamboyant ou aux motifs typiques, du petit chat rose dont le nom ressemble à Hello quelque chose aux protections à carreaux, tout y passe. Les jours d’averse sont une façon différente de voir une ville. Par habitude, les gens si pressés font de régulières haltes sous les toits des magasins, en profitant parfois pour y entrer et en sortir quelques minutes plus tard, les bras chargés de paquets inutiles. De futiles agneaux de la consommation. Gangrénée, la société se montre sous son véritable aspect pendant les jours de pluie. Les gens consomment, on voit des promotions fleurir dans les centres commerciaux, exhortant aux gens de venir se réfugier dans de nouveaux locaux, à l’abri d’une pluie pourtant inoffensive mais chaque fois, le résultat est le même, les gens se hâtent et se dépêchent, comme un jour de soldes, ils se bousculent et se font mal, ils s’arrachent les bras et les yeux pour une place au paradis de l’achat et du crédit. Aujourd’hui était l’un des jours où mieux ne valait pas mettre le pied dehors. Les gens marchaient vite, ils glissaient, ils dérapaient et pour certains, ils arrivaient même à se vautrer royalement au milieu des avenues dans l’indifférence des badauds. Et c’était ce jour de deux mille quatorze qu’avait décidé de naitre Gadriel. C’était dans l’après-midi, aux environs de quatre heures. La pluie frappait les carreaux si fort qu’Amanda Woods s’était décidé à s’éloigner des fenêtres, craignant presque que les assauts de l’eau fragilisent l’épais vitrage. S’étant installée sur le divan où elle et son mari prenaient place le soir venu, son énorme ventre comme plateau à télécommande, elle s’était mise à regarder de façon frénétique la télévision. Rien de plaisant sur les chaines généralistes. De la publicité, encore et toujours. Elle se souvenait parfaitement avoir zappé sur un show rediffusé d’Oprah. Et c’était à ce moment-là que les premières contractions étaient arrivées, guerrières aux piques acérés. Une douleur aigue, par salve comme la pluie au dehors. Cependant, contrairement à la pluie dont il ne fallait rien craindre, les contractions étaient annonciatrices d’une nouvelle particulière : l’arrivée de son fils était fixée. Ce n’était pas la régularité du mal qui prétendrait le contraire. Les épées plantées dans le ventre gonflé de la jeune femme n’étaient plus qu’à quelques minutes de décalage, et au fil du temps, cet écart se réduisit encore un peu. Paniquée, elle avait appelé son mari en hurlant au téléphone, lui sommant de se hâter à rentrer, qu’elle ne pouvait plus attendre et que s’il n’était pas là dans dix minutes, c’est l’ambulance qui viendrait la prendre. C’était l’ambulance qui, salutaire, se chargerait de ce qu’il était incapable de faire alors que sa femme allait mettre leur fils au monde. C’est du moins ce qu’elle hurla le temps qu’il mette fin à la réunion qu’il tenait au siège de la société qu’il dirigeait et qu’il se hâte de convoquer son chauffeur pour que ce dernier le reconduise en quatrième vitesse à la maison. Bien qu’il se hâte de rentrer chez lui, il ne trouva qu’un appartement vide. Le portier qu’il croisera sortant des toilettes en redescendant dans le grand hall lui confiera que sa femme est partie cinq minutes auparavant en ambulance, pestant contre son mari et contre la vie qui avait fait qu’il était occupé ailleurs. En remerciant le portier d’un billet de vingt dollars, il remonte dans la berline qui attend. Il hurle à son chauffeur « l’hôpital vite ! » Et en allumant un cigare, il se met à penser pendant les quinze minutes que dure logiquement le trajet. Puisque ce n’est pas marrant sans inconvénients, les embouteillages se mêlent au trafic si tranquille d’habitude. On dirait presque l’intervention d’un Dieu sadique, qui aime voir les hommes se faire secouer par leurs femmes sur le point de donner la vie. Il n’est pas très croyant mais il ne peut s’empêcher de demander au Tout-Puissant que tout se déroule pour le mieux et qu’il n’arrive aucune mauvaise surprise à sa femme d’une part et à son futur fils d’une autre part. Il ne réalise pas vraiment qu’il va falloir assumer des responsabilités de père. À trente-cinq ans, tout dans sa vie a réussi, il ne connait point l’échec. Nommé à la tête d’une faramineuse société de produits pharmaceutique, il a un mariage qui roule et un compte en banque à dépuceler la plus pure des nonnes. Et maintenant, bien que tardivement, un marmot pour lequel il donnerait tout. Un gamin qui vaudra tous les zéros de ses chèques de fin de mois, bien qu’il conserve avec joie ces derniers.
Lorsqu’il arrive enfin à l’hôpital, il jette son cigare par terre, pollueur né et invétéré, il ne croit pas au discours très à la mode « sauvons notre planète blabla ». Il est un corporatiste convaincu du bienfondé de la pollution entrepreneuriale. One peut demander plus de profits à une société et l’infecter de problèmes écologiques et humains qui lui passent au-dessus de ses cheveux pourtant courts. Il a lu une fois que le travail d’une femme enceinte dure douze heures la première fois. Il s’attend à vivre les heures les plus longues de sa vie, les plus inquiétantes aussi. À attendre que son fils vienne au monde. Dehors, la pluie battante continue de plus belle, comme si quelqu’un là-haut fêtait l’arrivée du jeune Gadriel. Bien entendu, il ne croit pas à ses propres bêtises et se contente, dans son manteau d’une grande qualité, de se rendre au comptoir.
On lui indique rapidement la maternité, lui promettant qu’il obtiendrait dans ce service tous les renseignements qu’il désirait et qu’il y trouverait la meilleure machine à café de l’hôpital. Dans un simulacre de bonne humeur, il s’empresse de se guider vers la rangée bien voyante d’ascenseurs. Il déteste les hôpitaux, tout ici est aseptisé, tout sent le désinfectant à plein nez. Phobique des germes et des microbes en tous genres, il se sait en danger, en sursis dans le coin. Rejoindre la maternité, voilà le seul but de l’homme. Il faut qu’il rejoigne le service le plus sûr de l’hôpital, celui où la vie l’emporte sur la mort, omniprésente dans le milieu médical. Il presse les boutons de l’ascenseur avec un pan de sa chemise mal braillée. Il est exclu qu’il touche avec ses mains un objet surement plein d’infectes bactéries. Lorsque les portes s’ouvrent dans un tintement délicat, il souffle. Il n’est pas ici depuis une demi-heure qu’il ressent déjà l’enfermement, l’oppression indélicate des lieux où on meurt en masse. S’il croyait aux fantômes, il dirait qu’ici est un lieu parfaitement réceptif à ce genre d’ondes. Et à chaque fois qu’il pose ses yeux sur quelque chose, il est persuadé de voir une onde se déplacer, nul drap blanc mais quelque chose, de la fumée peut-être. Il fabule. Il est las et fatigué. Et il va être père, bon dieu, père. L’ascenseur le délivre, Il en ressort à un étage où les peintures sont plus délicates, des tons de vert se répandent un peu partout. Des arbres sont maladroitement dessinés sur ce qui semble être une frise. Des dessins aux murs, des photos aussi, des bébés et des enfants plus grand, comme si on avait voulu faire un « trois ans plus tard ». Il se dirige vers le petit bureau où les femmes habillées en rose semblent joyeuses. On entend même des rires, malgré les hurlements déchirants d’une femme en plein travail. On lui indique rapidement que sa femme est en train de pousser et qu’il ne ferait que ralentir la chose s’il venait se pointer. Étant d’une humeur massacrante par sa faute, il préfère confirmer. On le conduit vers un petit salon privatif qu’il a payé d’avance, en louant la chambre. Il a payé le prix fort pour avoir tout le confort. Aussi, il attrape rapidement une bouteille de soda dans le mini-bar et allume la télévision. Son sang ne fait qu’un tour quand il pense que sa femme à quelques mètres de là va bientôt délivrer son fils de la prison de placenta dans laquelle il était retenu. Il doute. Sera-t-il un bon père, lui qui n’a eu de cesse que sa carrière ? Même le match qui vient de commencer ne semble pas le passionner. Il boit son soda avec prudence. Ses yeux ne sont pas couverts de larmes mais presque, il ne sait quoi faire, il ne sait quoi penser. Là dans le salon de l’hôpital, il a simplement envie de partir, de prendre la fuite. Il a envie de renier sa vie, envie de revenir en arrière, il n’est pas prêt. Pourtant si assuré en temps normaux, requin financier, fléau des fournisseurs et saint chevalier combattant le prix fort, il est dans son entreprise connu pour sa ténacité. Mais face à sa femme et à sa famille qui prend les formes d’un troisième petit personnage, un enfant, il ne se sent pas capable d’assumer. Le choix de la facilité ne lui ressemble pas et pourtant, c’est le chemin qui lui semble le plus approprié. Son cœur est serré. Il ne peut tout ficher en l’air, il ne peut se permettre de faire ça parce qu’il angoisse. Tous les psychiatres de la planète lui diraient la même chose : c’est normal d’avoir peur. Un enfant, c’est des responsabilités, c’est le changement. Et il faut l’accepter. Le changement a du bon, surtout un changement aussi positif que la naissance maturée et réfléchie d’un enfant. Se dégonfler serait une marque de trahison, une marque de faiblesse qu’il ne pourrait se pardonner. Et pourtant… Pourtant sa vie d’avant va lui manquer, il y pense depuis qu’il sait que sa femme est enceinte. Il ne sait pourquoi mais il sait sa vie modifiée depuis ce temps. L’innocence de se dire « on a le temps » est révolue depuis lors et c’est pour ça peut-être qu’il ne tolère pas. Il est jeune, il se sent jeune et bien qu’il s’approche de la quarantaine à petit pas, il se sent si jeune qu’il pourrait presque refaire quelques bêtises, se rendre ivre pour le plaisir de le faire. Dans sa tête, il n’aspire qu’à retrouver une jeunesse perdue par tant d’études. Tout ça pour se poser et avoir un gosse ? Il sait son choix lourd et se promet de voir après. Il se promet que quel que soit sa décision, son enfant ne manquera jamais de rien et que si pour une raison ou une autre, ils étaient séparés, le gamin aurait toujours de quoi vivre. Un compte en banque rempli et des besoins épanchés. Des études déjà payées et une vie tracée. Il change de chaine sans trop croire qu’il pourra se concentrer sur quelque chose de viable. Rien n’est assez intéressant pour gommer le fil de ses pensées. Tout ça le prend d’un coup, comme si il avait enfoui ça au fond de lui et que tout ressortait avec violence. Il ferma les yeux, soda à la main, tentant enfin d’oublier tout ça. Il fallait sourire, son tendre fils allait venir au monde et il fallait qu’il ait une première image heureuse de son paternel, sans quoi il gaspillerait une fortune en psychologue. Déjà, il sent le sommeil le prendre. Il sent déjà arriver le sommeil. Et il s’y abandonne de tout son être. L’homme verra plus tard, pour le moment, il faut glisser, glisser dans les ténèbres, les abysses de la vie et de la mort. Il faut que Morphée l’embrasse et qu’elle le prenne dans ses bras. Il glisse dans l’éternité.
Et il ne s’en relève pas.
Chapitre 2 : In Memoriam. Le vent froid. Glaçant. Comme cette journée. Tout était glaçant. Du cœur de la vendeuse de glaces en bas de l’immeuble ce matin à l’humeur du facteur quand elle l’avait croisé dix minutes auparavant. Les hommes ne se rendaient pas compte qu’ils se parasitaient tous seuls. Les gens étaient des glaçons, œuvrant seulement pour le bien personnel de chacun, faisant fi des règles pourtant claires des communautés. Elle, elle pense de façon différente. Autrefois, elle aurait marché sur le plus petit pour s’assurer une place au sommet. Dans la pyramide sociale, elle s’était hissée au plus haut. Le gratin d’Hollywood n’avait plus aucun secret pour la jeune femme, elle avait rencontré de nombreux acteurs qu’elle avait admirés étant adolescente, elle avait même fréquenté les épouses très snob de ces derniers et en quelques mois, elle était devenue leur semblable. Pestant pour tout et n’importe quoi, s’emportant lorsqu’un empoté de serveur lui servait une viande légèrement rosée alors qu’elle avait précisé la cuisson semelle juste avant. En quelques mois, elle était tout ce qu’on voulait qu’elle soit dans son milieu : une potiche souriante avec des mots de vocabulaire châtié. Il fallait qu’elle soit le dessein de son homme. Un élément de communication sur patte. Mais ça, à l’époque dans le charmant duplex qu’elle occupait, elle ne s’en rendait absolument pas compte. Elle voyait ça du même principe que les sectes, lorsqu’on était embrigadé à l’intérieur, on ne voyait pas à quel point elles pouvaient s’avérer néfastes pour son équilibre. C’était souvent lorsqu’on était parfaitement émancipé des préceptes du gourou complètement dérangé qu’on pouvait alors prendre mesure de la situation de façon clairvoyante. Deux ans déjà. Deux ans que cette entreprise de transformation n’avait plus la même signification. Deux ans qu’il fallait se reconstruire loin de ce monde. C’était fou. Fou comme tout pouvait filer entre deux battements de cœur. Elle attacha ses longs cheveux bruns, elle qui toute sa vie de jeune femme était blonde. Elle ne se voyait plus la même qu’avant et pour un retour aux sources complet, elle avait décidé de laisser sa vraie couleur de cheveux transparaitre. Il n’était plus question de se cacher derrière des faux semblants. Les faux semblants étaient morts en même temps que sa vie précédente. La chatte qu’elle était avait entamé sa seconde vie, sa renaissance. Bien entendu, sa renaissance n’était pas complète et du temps d’avant, elle avait tout de même conservée de gros avantages. Elle avait notamment gardé l’aspect financier qui ne lui semblait pas si négligeable que ça. Ce qui était bien avec les gens comme elle, c’était qu’elle pouvait décider de changer de vie à la carte, une offre groupée, modifications incluses. De l’héritage, elle avait également gardé le fragment qui faisait qu’elle se souvenait parfaitement de ce qui s’était passé avant qu’elle laisse ses cheveux revirer au brun et qu’elle déménage. Justement, voilà que ce fragment se mettait à faire du bruit. Il était l’heure de toute façon. Elle souleva sa maigre masse corporelle du lit où elle s’était mise à lire. Elle dévorait un roman sur des mutants. N’importe quoi se disait-elle à chaque fois, mais tout ce qui passait dans ses mains et qui comportait des caractères était bon à lire. On aurait la qualifier de « compulsive » dans cette passion, et c’était le cas. Elle passait la plupart de son temps libre à exercer la passion qui, elle aussi, était une nouveauté. Avant, elle aurait préféré la télévision pour faire « comme Oprah ». Depuis Oprah était devenue bien secondaire, reléguée à un LCD d’un mètre dans le salon. Il n’était plus question d’être l’esclave d’une boite noire plus fine que sa taille de guêpe. Tapotant rapidement le lit qu’elle avait à peine défait en se couchant pour savourer l’une des nombreuses intrigues amoureuses de son bouquin. Elle se prenait de passion pour les livres où une histoire basique se terminait en conte de fée romantique. C’était beau et elle avait vécue ça autrefois. Le lire aujourd’hui prouvait bien qu’elle n’avait toujours digéré son ancienne vie et que ce n’était une nouvelle couleur de cheveux et un nouvel appartement dans une nouvelle ville qui changerait quelque chose. Seul le temps effacerait complètement la douleur, elle le savait. Déjà, c’était plus supportable aujourd’hui qu’il y a deux ans. À ce moment-là, elle avait été une chienne trempée, abandonnée sur le bas-côté. Même les Refuges pour animaux n’en n’auraient pas voulue. Et elle n’était point seule. C’était peut-être pour cela qu’elle s’était battue, pour ne pas abandonner la seule trace qui vaille la peine d’être préservée. Le combat pour son étoile. Elle était riche, oui mais comme le disait si bien l’adage qu’elle conspuait autrefois « l’argent ne fait pas le bonheur. » et même si il y contribuait certainement, il n’était pas tout. Ça, c’était quelque chose de parfaitement injecté dans sa mémoire depuis ce sombre jour de janvier. Quelques minutes plus tard, au volant d’une Mini-Cooper, la parfaite voiture des citadines selon certains, et la parfaite illustration de la bourgeoise pétasse selon d’autres, son gamin sur son siège bébé, elle roulait dans le trafic surchargé d’une après-midi New-Yorkaise. Elle joua du volant, évitant de peu les chauffards qui ne semblaient pas avoir de scrupules à couper la route à une pauvre femme célibataire et à son marmot, pas plus haut que les trois pommes les plus pourris de n’importe quel verger sur Terre. Elle joua également du klaxon, pestant avec toute la non-élégance dont une femme pouvait faire preuve. Elle hurla « connard ! » une bonne dizaine de fois. Lorsqu’elle gara sa voiture aux abords d’une église, et d’un parc boisé, elle ne put s’empêcher de remercier le Ciel ou n’importe qui de ne pas avoir été coupée en deux par un dingue du volant. La femme s’était ensuite dirigée, son enfant dans les bras, vers le petit portail d’un lieu appelé « Cimetière communal ». Elle poussa la porte avec la même rengaine. Ce soufflement habituel, presque dément. Immédiatement, le petit voulu se mettre au sol, et elle le laissa gambader sur ses deux frêles gambettes. Quant à elle, elle enfonça la tête dans les épaules, lunettes de soleil encore vissées aux yeux. Elle n’aimait pas l’ambiance qui se dégageait des lieux, ça puait la mort et la terre. L’eau d’arrosage, stagnante y étant certainement pour quelque chose dans l’ambiante senteur du coin. Il y avait également en été notamment des moustiques, beaucoup de moustiques. Ils venaient là, intéressés par la terre et par l’eau marécageuse qui s’agglutinait dans les canalisations endommagées d’une ville décadente. Elle fouilla ses poches, Elle y extirpa un paquet de Marlboro abimé, le genre de paquets que ses fesses avaient vu plus souvent que le reste de son corps. Et pour cause, il lui arrivait tellement souvent de ranger son paquet dans la poche arrière de son jeans qu’elle en oubliait jusqu’à leur existence. Bien qu’elle ne sache pas si c’était interdit ou non, elle alluma le tabac avec un Zippo. Elle fit jouer la flamme en marchant, surveillant du coin de l’œil son fils qui avait trouvé le moyen s’amuser avec des fleurs sur le sol, des fleurs que le vent avait ramené là lors de la précédente tempête. Le mois de janvier était un mois froid par ici. Il y arrivait cependant que des bourrasques de vent viennent endommager les offrandes faites aux morts. Comme quoi, Dieu ne préservait même pas l’état des cimetières dans lequel ses fidèles étaient enterrés. Alors peut-être qu’Il n’était qu’une rumeur… Peut-être que finalement, une fois mort, l’Homme restait mort. Il était surement l’être vivant qui ne devenait rien d’autre qu’un être mort, et pour tout le mal qu’il faisait de son vivant, ce n’était qu’une juste et éternelle pénitence. La vie était ainsi construite, il n’y avait d’autre échappatoire que le fatal destin qui inexorablement se dressait devant chacun. Qu’on soit blanc ou noir, gros ou maigre, qu’on soit bon ou mauvais. Amanda était sûre d’une chose : tout le monde finirait sous terre ou en cendres, c’était au bon vouloir de chaque âme qui s’apprêtait à quitter ce monde. Enfin, elle s’arrêta devant ce qui l’intéressait. Une pierre tombale. Le gamin s’était approché de sa mère à ce moment comme dans une communion. Il avait simplement agrippé le pan de son pantalon qui dépassait, et il avait serré la jambe de sa mère comme si il s’était agi du plus pur des joyaux. Cette image avait serré le cœur de la femme. Bien qu’elle ait changé de vie depuis que son mari n’était plus de ce monde et qu’elle regrettait amèrement de s’être prostituée l’âme ainsi aux tous puissants de l’industrie, son mari était tout. Alors qu’elle était en train de faire naître leur premier et leur dernier enfant en même temps, lui s’était endormi. Il s’était endormi pour ne jamais se réveiller. La tombe en témoignait, et ce qu’il y avait dessous aussi, un corps de trente-cinq ans. Le docteur lui avait confirmé qu’il avait eu une mort douce et parfaitement calme, le genre de morts qu’on rêverait d’avoir au moment venu. Lorsqu’il était venu le moment de l’autopsie, les résultats étaient tombés comme des couteaux. Des lames qu’on planterait directement dans le cœur d’une jeune veuve épeurée dont le faste était à l’arrière-garde, déjà dépassé depuis des mois. Elle se souvenait parfaitement de ce moment, assise dans la cuisine de l’appartement qu’ils avaient. Elle avait ouvert l’enveloppe alors qu’elle était en pyjama rose. Un café arrosé d’une bonne lampée de whisky à la main. Le légiste l’avait appelé un peu avant, du moins son secrétariat pour prévenir que les résultats étaient surprenants. Et tout s’était écroulé. Une deuxième fois. Alors qu’elle pensait son mari mort d’une crise cardiaque, il avait été en réalité empoisonné. Elle avait jeté son café, et elle avait pleuré. Elle avait hurlé, pesté contre une vie honteuse. Le bonheur avait-il été trop absolu pour qu’il ne dure pas une vie ? « Crise de nerfs » était un ensemble de mots bien trop faible pour résumer la scène. Elle avait brisé sa tasse, et s’était saoulée. N’en revenant pas qu’il s’agissait du fait d’un autre homme que son Peter laisse un orphelin. Elle pensait que son cœur avait déconnecté, trop fatigué d’une vie pleine de stress mais non, il s’agissait d’un acte d’une lâcheté affreuse. Et il faudrait venger ce crime, coûte que coûte, même si cela devrait prendre des années, elle se vengerait. Le rendez-vous était déjà pris avec le tueur, une fois qu’elle aurait débusqué ce dernier. Et du sang, il allait en avoir. Vraiment beaucoup.
Un RP
- Spoiler:
Humanité fragile. Tendre bout de chair qui s'amuse de sa position. Ton regard s'étend sur les pleines joues de l'homme qui se tient en face de toi. Elles sont si enflées que tu rêves d'attraper une aiguille surgit de nulle part et de lui percer les deux côtés pour voir si quelque chose s'échappe. Un peu comme si ses pommettes avaient été un repaire, une cache où des trésors étaient réfugiés.
Tu reprends vite tes esprits en soufflant rapidement. La cadence ralentit lorsque ton cœur se stabilise. Les yeux à moitié clos. Tu détestes cet exercice du plus profond de ton âme car aussi obscure soit-elle, la confidence n'est jamais réellement agréable. Les démons se déchainent depuis trop longtemps ici-bas pour qu'il y ait des effets mais tu es prêt à tout pour dormir. Lorsque même les potions et les sorts ont échoué à te faire dormir du sommeil du juste, tout tenter est une obligation.
Chien affamé qui n'a rien pour se sustenter, ta conscience est en train de se rendre à la fatigue, perfectible moteur qui fait des hommes de véritables esclaves. Heureusement penses-tu parfois car tous les fabricants de literie seraient au chômage. Les besoins humains avaient ce don d'offrir des marchés ancestraux. « Nous allons commencer, monsieur Rosier… Si vous le voulez bien ? » dit le type à lunettes d’une voix mal assurée. Il sait qui tu es et il craint le faux pas. Tu ne peux t’empêcher de sourire intérieurement. Risible personnage qui se nourrit tantôt du désespoir tantôt de la crainte que tu inspires. « Le plus vite sera le mieux. J’ai à faire. » Dans la communauté magique, il ne doit pas exister tant de médecins psychiatres que cela car pour avoir un rendez-vous, en faisant même intervenir tes relations, tu as bataillé pendant des semaines entières. Les sorciers ont cette fâcheuse tendance à posséder trois mille botanistes pour la plupart incompétents et de n’avoir pour les pathologies mentales, très peu d’experts - qu’ils fussent qualifiés ou non-.
Tes fesses se vissent au divan du fond de la pièce et celles du professionnel s’écrasent sur une chaise d’un inconfort visible à l’oeil nu. On dirait de vieux remakes de séries moldues à deux noises qui passent dans ce qu’ils appellent « télévision ». Une boite infernale où l’on piaille toute la journée qui rend les enfants des moldus d’une affligeante bêtise. Ils le sont tellement qu’ils ne s’aperçoivent même pas que des sorciers se mêlent chaque jour aux vies si tranquilles qu’ils mènent. « Alors Taddeus… Vous permettez que je vous appelle ainsi ? » Ta langue reste morte mais délicatement ta tête s’incline de haut en bas. Puis la voix de l’homme reprend. « Pourquoi pensez-vous avoir besoin de faire appel à mes services ? »
Il y a deux ans que cette scène s’était déroulée. Pendant une heure et quinze minutes (exactement), vous aviez tous les deux coupés ta vie en morceaux, tu avais brièvement expliqué tes soucis. Il avait réussi à te faire dormir, aujourd’hui encore, malgré la noirceur de tes journées, tes nuits étaient langoureuses et parfaites. Il se tenait là, devant toi, sur un fauteuil si grand qu’il paraissait frêle et ridicule dessus. Au centre de la vaste pièce, il n’était plus rien. Sur ton estrade, le corps parfaitement installé sur un fauteuil matelassé, tu dévisageais le type. Ses joues avaient été creusées par les ouvrages de la vie. Tellement même qu’il paraissait dix ans plus vieux que son âge véritable. Tout autour de toi, quatre autres personnes, deux en noir et deux en rose. Collègues adorés. Tes lunettes sur le bout du nez, tu agrippes le parchemin qui trône sur le pupitre devant toi. « Albert Hamilton, vous êtes devant cette commission aujourd’hui car vous êtes en infraction avec le Code la Magie. » Sans lui laisser le temps de répondre, tu enchaines. « Connaissez-vous les charges qui pèsent contre vous et pouvez vous les répéter à la cour ? » Le type se redresse, son corps est tremblant, il a perdu son assurance d’autrefois, ce qui te fait rire. « Je… J’ai exercé la médecine malgré ma condition »
Un acquiescement de ta part. « Effectivement monsieur Hamilton, vous avez été notifié d’une décision concernant le désir du Ministère de vous voir quitter vos fonctions. » Puis d’ajouter « Nous avons jugé que votre condition de né-moldu vous disqualifie de fait de pouvoir vous occuper de sorciers. » Son regard est défait. Enfant déjà, tu aimais sentir la supériorité de ton être, enfant déjà, tu aimais avoir l’impression d’arriver en force et d’enfoncer toutes les portes ouvertes de la désagréable attitude dont tu étais le maître. Serpentard dans les faits comme dans la pensée, tu avais toujours considéré le sang et le cérébral comme les deux mamelles de ton être. « Avec tout mon respect, Juge Rosier, je ne suis pas d’accord avec l’avis de cette commission. » Alors qu’un agent de la police magique se dirigeait vers lui pour le conduire en cellule pour avoir osé ouvrir sa bouche, tu fais un geste qui veut clairement dire arrêtez-vous au type en uniforme. « Développez, je vous prie. »
Il se redresse une nouvelle fois, sans doute pour se donner plus d’impact qu’il n’a réellement. « Je pense être véritablement doué… Notamment pour réussir à faire s’endormir ceux qui n’y arrivent plus » lance t-il d’un ton certain. Presque trop. Ton dos se redresse à son tour, tes yeux s’ouvrent. Tu es debout, les pieds délicieusement campés sur le sol froid et dur. « TAISEZ-VOUS ESPECE DE SANG DE BOURBE ! » Autour de toi, les gens ont à peine sursautés, ils sont si habitués maintenant à tes crises. Mais celle-là veut dire tellement plus. « Si vous ouvrez encore votre bouche, monsieur Hamilton, je veillerai personnellement à ce que votre sang mêlé de femme soit dans la cellule à côté de la votre. » dis-tu calmement puis tu poses tes fesses dans le fauteuil de nouveau. Si doux.
L’impulsivité est l’un de tes principaux défauts, adolescent déjà, lorsque tes amis faisaient des commentaires déplaisants à ton égard, tu ne pouvais t’empêcher d’hurler et de produire une interne tempête. Troisième frère de quatre enfants, tu avais dû apprendre à crier pour te faire respecter. « Bien, les faits ont déjà été étudiés, nous allons directement passer à un vote à main levée. Que ceux qui sont pour une peine de prison à durée indéterminée à Azkaban lèvent la main. » Toutes les mains dont la tienne se lèvent à l’unisson, dans une orchestration parfaite. « Je crois que vous êtes cuit, Albert. » Et la police l’emporte vers les méandres alors qu’il hurle que tu es un vendu, que tu n’es qu’un monstre. Mais ça, tu le sais déjà.
Voilà ! A dessein, je pourrais t'en donner quelques autres même si je me rends compte que j'ai paumé la plupart des trucs que j'ai rédigé et que c'est vraiment triste.
Bonne fin de journée et bon dimanche :mad: |
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